Célébration des souvenirs de la Conférence nationale : Adrien Houngbédji, le grand absent aux assises de l’UP-R

Me Adrien Houngbédji, ne sera pas des assises du parti Union progressiste le renouveau (UP-R), organisées dans le cadre de la célébration du 35e anniversaire des souvenirs de la Conférence nationale de février 1990.
La cérémonie a enregistré la présence des pères fondateurs du parti, dont le patriarche Bruno Amoussou, les présidents Abraham Zinzindohoué, Antoine Idji Kolawolé, Louis Gbèhounou Vlavonou, Mathurin Coffi Nago, ainsi que des ministres du gouvernement, des députés à l’Assemblée nationale, des maires et des leaders et militants de l’Union Progressiste le Renouveau.
« Les systèmes démocratiques en Afrique : cas du Bénin, 35 ans après la Conférence nationale », c’est le thème de ce colloque autour duquel, l’UP-R a mobilisé les énergies, pour une réflexion profonde sur les acquis, les défis et les perspectives de la démocratie béninoise depuis cette rencontre historique de 1990.
Me Adrien Houngbédji, l’une des grosses figures de l’époque, membre de l’UP-R aujourd’hui, a manqué à l’appel, de ce jour, au palais des congrès de Cotonou. Mais, sans doute, que les participants à ces assises se souviennent des propos du patriarche, il y a quelques jours.
Extrait
« Quand nous avions fait la conférence nationale, Kérékou 2, est-ce que vous avez appris que quelqu’un est allé en prison ou que quelqu’un est allé en exil ? Et pourtant, c’est le même Kérékou du PRPB. Quand il a changé, il est devenu un vrai démocrate. Le pays est resté en paix. Je vous dis par là que c’est la méthode du gouvernement que vous employez qui entraîne la forme d’opposition que vous avez. Si vous faites un gouvernement de liberté, qui va se lever pour aller dire qu’il va faire un coup d’Etat ? Je voudrais dire qu’avec ce que nous avions vu cette semaine (allusion faite au verdict du procès Boko-Homéky pour complot contre la sûreté de l’Etat) ; il faut être franc et honnête, c’est la conséquence de l’exclusion. La victime n’est pas mon ami et vous savez pourquoi il ne peut pas être mon ami. Donc, ce n’est pas la personne de l’intéressé qui me préoccupe. Ce qui me préoccupe, il ne faut pas qu’un jour, quelqu’un rentre par la droite et l’autre sorte par la gauche. Nous devons restés toujours rassemblés pour construire ensemble le pays. Donc ma conviction forte, c’est que les prisonniers politiques, il faut les sortir. Ma conviction forte, c’est que ceux qui sont en exil, il faut qu’ils reviennent. C’est comme ça que nous avions fait la Conférence nationale. J’en appelle de mes vœux à ce que nous nous retrouvions sous l’arbre à palabre, que nous mettions tout sur table, que nous discutions de ce qui nous oppose les uns aux autres, que nous trouvions les solutions qui permettent à tous les enfants du Bénin de rester ensemble pour construire le Bénin ».
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