BAD : Cinq candidats en lice pour la présidence
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Ils seront finalement cinq : une femme et quatre hommes à se disputer le poste de président ou présidente de la Banque africaine de développement, l’un des piliers du financement des infrastructures en Afrique, des autoroutes aux parcs solaires, à l’issue du deuxième mandat du Nigérian Akinwumi Adesina. Profil rapide des candidats retenus ce vendredi par la BAD, et que les États africains et non africains actionnaires de la banque, devront départager en mai prochain.
Seule femme de cette liste définitive, la Sud-Africaine Bajabulile Swazi Tshabalala fait partie du sérail de la BAD. Première vice-présidente, elle a face aux besoins immenses créés par le changement climatique, étendu les capacités financières de la banque de développement par une innovation : le capital hybride, mélange de dette et de fonds propres.
Autre candidat de la continuité, le Sénégalais Amadou Hott est l’envoyé spécial du président de la BAD pour l’Alliance verte en Afrique. Mais cet ancien ministre de l’Économie a un handicap : ce n’est pas au tour de l’Afrique de l’Ouest de fournir un président à la banque.
Les trois autres candidats incarnent la rupture. Le Tchadien Mahamat Abbas Tolli, premier à se déclarer, est soutenu par la CEMAC, la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale, malgré une fin de mandat de gouverneur de la banque régionale, la BEAC, ternie par des problèmes de gouvernance.
Le Mauritanien Sidi Ould Tah préside de la Badea, la Banque arabe pour le développement économique en Afrique, dont il a doublé le capital et qui siège provisoirement à Riyad au lieu de Khartoum, faciliterait les financements du Golfe à la Bad. De bonne source, il a le soutien de la Côte d’Ivoire.
Enfin l’économiste zambien Samuel Munzele Maimbo a fait sa carrière à la Banque mondiale. Plaidant l’efficacité et l’impact, il est malheureusement très peu francophone alors que la majorité des employés de la BAD, qui siège à Abidjan, parlent français.