Interdictions tous azimuts de leurs activités politiques : Les députés du parti Les Démocrates montent au créneau
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Ce mardi 11 février 2025, au siège national du parti de la flamme de l’espoir, le parti Les Démocrates, sis à Fifadji à Cotonou, s’est tenue une conférence de presse du groupe parlementaire Les Démocrates. Cette rencontre avec les hommes des médias fait suite aux interdictions tous azimuts des activités politiques de cette formation politique sur le terrain. De Malanville, à Ouaké en passant par Abomey-Calavi, les éléments de la police républicaine ont empêché la tenue des activités politiques, pourtant prévues par la loi.
Extrait de la déclaration
“Que nous arrive-t-il au Bénin et où veut-on nous conduire ! Les constats sont inadmissibles et révoltants. Ils appellent instamment à un sursaut patriotique pour ensemble dire « trop, c’est trop ». Aucun peuple au monde n’accepte éternellement d’être éconduit à reculons dans l’histoire et les Béninois n’ont pas le destin de vivre une prison à ciel ouvert sur leur propre terre. Le Bénin est un, et il est le même pour tous. Il n’y a pas un Bénin de l’UP le Renouveau, un Bénin de BR et un autre Bénin pour Les Démocrates.
La constitution révisée de novembre 2019, la charte des partis politiques et le statut de l’opposition, autorisent-ils un maire à interdire une manifestation d’un parti politique régulièrement constitué ?
Bien au contraire, de façon constante, tous ces instruments juridiques consacrent la liberté d’expression et surtout garantissent le rôle des partis d’animer la vie politique. Comment un parti politique peut-il animer la vie politique, si de manière systématique, et curieusement discriminatoire, ses manifestations sont arbitrairement et parfois crapuleusement interdites sans justification.
C’est ainsi que le samedi 25 janvier 2025, à Adjagbo, une manifestation du mouvement DAV Assouka, affilié au parti Les Démocrates, devant se tenir sur un lieu privé a été interdite par les autorités locales qui ont déployés les éléments de la police républicaine.
En exécution de leurs obligations régaliennes, les députés du parti Les Démocrates, élus dans la 6ème circonscription électorale, ont prévu une manifestation de reddition de compte au quartier Tankpè dans la commune d’Abomey-Calavi, le dimanche 9 février 2025.
A la grande surprise de tout le monde, la manifestation a été interdite sans aucune motivation. Dans la commune de Ouaké, département de la Donga, la tournée de reddition de compte du député Nourénou Atchade, prévue pour se tenir sur des lieux publics, précédemment identifiés et notifiés à l’administration communale a été empêchée in extrémis pour des subterfuges, raisonnablement intenables.
Conformément à la charte des partis politiques, le parti Les démocrates est un parti régulièrement constitué. Il a reçu le 22 décembre 2020, son récépissé définitif d’existence légale et est aujourd’hui crédité de 28 députés qui siègent à l’Assemblée nationale. N’est-ce pas une obligation légale pour le député de rendre compte aux mandants par le biais des séances de reddition de compte. Malheureusement, ces séances sont interdites sans motifs par des autorités locales qui se servent abusivement de la police républicaine comme le bras armé de l’UPR et du BR.
La constitution dispose que les partis politiques concourent à l’expression du suffrage et animent la vie politique. Comment concourir à l’expression du suffrage lorsqu’on est empêché d’entrer en contact avec les populations et les militants ?
Pendant qu’il est interdit aux députés du parti Les Démocrates ainsi qu’aux militants d’animer la vie politique, il s’observe une politique du deux poids, deux mesures. En effet, les partisans du chef de l’Etat se pavanent à l’intérieur du pays, qui pour vanter les mérites du régime de la rupture, qui pour jeter de l’opprobre sur l’opposition, qui d’autre pour demander un troisième mandat inconstitutionnel au profit du président Patrice Talon.
A ce propos, les autorités judiciaires devraient se saisir de ces violations publiques de la constitution notoirement constitutives de trouble à l’ordre public. Le parti Les Démocrates demande au chef de l’Etat de rappeler à l’ordre les maires, les préfets et la police républicaine pour que cessent au plus vite ces actes de violation de nos libertés fondamentales.
Cotonou, le 11 février 2025