Revue annuelle Uemoa : Des financements colossaux à Ouagadougou, Bamako, Dakar et Lomé

Après Cotonou, Abidjan, Bissau et Niamey c’est au tour de Ouagadougou, Bamako, Dakar et Lomé de se prêter à l’exercice des travaux de la 10ème édition de la phase technique, de la revue annuelle des réformes, politiques, programmes et projets de l’Uemoa dans les Etats membres, ce 11 novembre 2024

A Ouagadougou

L’ouverture des travaux a été présidée par le Directeur des Affaires Monétaires et Financières au Ministère de l’Economie, des Finances et de la Prospective, Salifou Savadogo. Il avait à ses côtés, le Conseiller Technique du Commissaire chargé du Département du développement de l’Entreprise, des Mines, de l’Energie, et de l’économie Numérique, Chef de l’équipe de la Commission de l’UEMOA au Burkina Faso, Oumar SANOGO.

Pour le Directeur des Affaires Monétaires et Financières « chaque revue annuelle est une opportunité de revisiter en profondeur les réformes et politiques communautaires afin d’identifier les difficultés qui affectent intrinsèquement leur mise en application. Elle nous permet également de faire la situation des programmes et projets de l’UEMOA en cours d’exécution au Burkina Faso. »

Le Conseiller Technique du Commissaire chargé du Département du développement de l’Entreprise, des Mines, de l’Energie, et de l’économie Numérique a pour sa part indiqué que « depuis plus d’une décennie, la Revue annuelle est conduite dans les Etats membres avec chaque année plus d’enthousiasme et d’engagement, mobilisant les administrations nationales au plus haut niveau, créant ainsi une saine émulation au sein des Etats membres qui redoublent d’efforts pour passer en « bon élève » dans le respect de leurs engagements communautaire. » 

En plus des 132 textes réglementaires, 3 programmes et projets pour un montant de plus de plus de 12 milliards six cents millions de francs CFA seront évalués au niveau du Burkina Faso.

Pour rappel, pour la revue réalisée en 2023 le Burkina Faso a enregistré un taux de mise en œuvre des réformes de 86,15%.

A Bamako

C’est le Conseiller Technique du Ministre de l’Economie et des Finances de la République du Mali Diakaridia DEMBELE qui a prononcé le discours d’’ouverture des travaux en présence du Représentant Résident de la Commission de l’UEMOA au Mali, Mamadou Moustapha BARRO et du Conseiller Technique du Président de la Commission, Chef de la Délégation de la Revue pour le Mali, Albert Rabiou BOURA.

Pour le Conseiller Technique, « dans un environnement mondial en perpétuelle mutation, les réformes constituent à la fois une réponse pertinente et un levier privilégié pour s’adapter aux nouvelles situations et pour relever les nouveaux défis ».

Ainsi, poursuit-il, « la revue annuelle est un exercice important pour notre pays comme pour l’ensembles des Etats membres, appelés à être évalués sur les capacités de mise en œuvre des réformes, des politiques, des programmes et des projets de l’UEMOA ».

« L’exercice de la revue qui nous réunit ce matin, s’inscrit dans le processus d’identification des facteurs pouvant spolier les fruits des différents efforts communautaires, en vue d’anticiper les actions idoines pour une impulsion politique ciblée au processus d’intégration dans l’espace UEMOA », a indiqué le Représentant Résident. 

A Dakar 

Le Conseiller technique Alioune Ndiaye a lancé les travaux de la revue au nom du Ministre des Finances et du Budget du Sénégal, en présence du Représentant Résident de la Commission de l’Uemoa à Dakar, Amadou Tchambou. Le Secrétaire Exécutif du projet de coordination de réformes budgétaires et financières, Mor Diouf et le Chargé de mission du Commissaire chargé du Marché Régional et de la Coopération, Janvier Sawadogo, Chef de mission de laCommission de l’Uemoa pour la revue au Sénégal, ont également pris part à la cérémonie. 

Le Représentant Résident et le Conseiller Technique ont tous salué les acquis de la revue annuelle qui vise « à imprimer un coup d’accélérateur au rythme de mise en œuvre et d’internalisation des réformes, des politiques, des programmes et des projets de l’UEMOA ». 

Le Sénégal qui a réalisé en 2023 des avancées significatives en matière de transposition et d’application des réformes communautaires avec un taux moyen de mise en œuvre des réformes de 77,53% compte faire mieux en 2024, en vue d’approfondir l’intégration régionale dans tous les domaines.

A Lomé

L’’ouverture des travaux a été présidée par le Directeur de Cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances du Togo, Akou Mawussé Adetou Afidenyigba, en présence du Représentant Résident de la Commission de l’UEMOA au Togo, Alioune SENE, du Secrétaire Permanant de la Cellule Cedeao/Uemoa au Togo, Kname Bouare et du chef de l’équipe d’évaluation de la Commission, Habasso Traore. 

« La finalité des réformes, telle que prévue par le Traité de l’Union, est de créer un cadre harmonisé, incitatif pour l’investissement, en vue de parvenir à un développement économique, social et humain harmonieux au sein de notre espace communautaire en vue de parvenir à approfondir l’intégration régionale dans tous les domaines », a rappelé Akou Mawussé Adetou Afidenyigba.

Pour sa part, Alioune Sene a indiqué que depuis l’institutionnalisation de la revue annuelle, « la Commission et les Etats membres de l’Union ont enregistré des résultats probants dans le processus d’intégration à travers la mise en œuvre concrète des chantiers. Pour cela, il y va de l’engagement de toutes les parties prenantes aussi bien au sein de la Commission qu’au niveau des Etats membres ».

Pour cette édition, les experts de la Commission et ceux du Togo auront à examiner en plus des textes réglementaires, 05 projets et programmes communautaires, pour un montant de plus de quatre milliards de Fcfa.

Pour rappel 132 textes réglementaires ainsi que de 35 programmes et projets communautaires pour un montant de plus de cent vingt-cinq (125) milliards de francs Cfa seront évalués au niveau de l’ensemble des 8 Etats membres.

Au terme des travaux, les équipes vont élaborer un Mémorandum qui sera présenté au cours d’une prochaine rencontre qui réunira le Président de la Commission de l’Uemoa et les ministres en charge des finances de chaque Etat, avant d’être soumis aux Premiers Ministres et ou Chefs de Gouvernement.

Les travaux prennent fin le 13 novembre 2024.

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