Modification du Code électoral : L’unique défi qui reste à l’opposition pour 2026 ?
La majorité présidentielle a adopté à l’Assemblée nationale, la loi 2023-13 modifiant et complétant la loi 2019-43 du 15 novembre 2019 portant code électoral en République du Bénin. Une loi comportant des dispositions dites « crisogènes » selon Les Démocrates, seul parti d’opposition représenté au parlement. Si ce nouveau code franchi l’étape de contrôle de constitutionnalité, par la Cour constitutionnelle, elle aura force exécutoire.
Que pourra alors cette opposition bien pleurnicharde sous nos cieux ? Aucun défi n’est insurmontable quand l’on bénéficie du soutien populaire. Les nouveaux dirigeants du Niger, du Mali et du Burkina Faso en ont donné la preuve. Par leur résilience aux sanctions, endossée au soutien du peuple, ils ont fini par faire plier la Cedeao. Preuve, s’il en était encore besoin, que le peuple est le véritable détenteur du pouvoir. La situation politique au Sénégal est un autre exemple, de ce que le peuple, reste et demeure ce détenteur exclusif du pouvoir. Il est craint par tous les dirigeants, qui au-delà des manœuvres politiciennes font des pieds et des mains, pour l’amadouer, lui jeter aux besoins, quelques clin d’œil à travers des actes dits « du social ».
Le peuple du Bénin n’est pas différent de celui du Niger, du Mali, du Burkina Faso ou du Sénégal. Ce peuple a prouvé sur son parcours, qu’il sait être au rendez-vous de l’histoire. C’est un petit détour, qui nous permet de dire, que face à un enjeu aussi important que les élections générales de 2026, il faut développer plus d’ingéniosité pour arriver à faire passer sa conviction politique.
Que fera l’opposition béninoise souvent en proie à la division, et à des querelles stériles ? C’est bien cette fragilité de la classe politique se réclamant de l’opposition qui pourrait lui être fatale en 2026. A moins d’un sursaut pour un rassemblement, une coalition avec toutes les forces parlant le même langage, et « un dialogue itinérant », du genre Joël Aïvo, le défi restera insurmontable. Alors, que face à la volonté populaire, il n’y a aucun verrou qui tienne. 22% de suffrages ou 30% de suffrages, ce n’est qu’un jeu, quand le peuple est debout, convaincu de la cause. Dans l’arène politique, il faut de la stratégie, pour assurer sa propre survie.