Rupture de la démocratie au Sénégal : Une nouvelle patate chaude pour la Cédéao
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso vont en rire. Mais c’est l’Afrique qui saigne et qui pleure. Des dirigeants irresponsables, des hommes armés qui prennent d’assaut les institutions, pour disent ils, chacun vouloir agir dans l’intérêt du peuple, de la Nation.
Plus de règles, si ce n’est désormais, le funeste dessein de ces assoiffés de pouvoir qui n’ont aucune notion de l’État. Macky Sall, président du Sénégal vient de rallonger la liste de ces dirigeants, et donnent raison à ceux qui pensent qu’au delà de la souveraineté des États, des institutions supra comme la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) devrait voir leur pouvoir se renforcer, avec des mécanismes pour y prévenir les dérives. Autrement, les nouveaux colons de l’Afrique sont les africains, assoiffés de pouvoir, érigeant des régimes dictatoriaux, mettant en péril des décennies de progrès réalisés depuis la fin des régimes militaires.
Une éternité au pouvoir, peut-être que Nelson Mandela a reçu une éducation africaine digne du nom, pour ne pas y penser. L’Afrique a des repères. Les dirigeants actuels de la Cédéao sont fassent à l’histoire, et devraient, sans parti pris et émotion aucune, analyser la situation au Sénégal et y appliquer les sanctions qui s’imposent.
Il n’y a pas de quoi se réjouir pour les panafricanistes auto-proclamés du Sahel. Une chose est de vouloir corriger une situation ponctuelle en retournant les armes contre les institutions de son pays, en violation de son serment, à laquelle on pourrait trouver des circonstances atténuantes, mais une autre est de se prévaloir de sa propre turpitude, au point d’imposé un régime de non-droit.
En réalité, la situation au Sénégal devrait interpeller autant ces États du Sahel, pour le peu qu’ils se réclament des panafricanistes, que la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao) et la Communauté internationale.