Reprise des élections au parlement : le député Assan Séibou parle de la décion de la Cour
Assan Séibou, est le président du groupe parlementaire le Bloc Républicain, soutenant les actions du Chef de l’Etat.
Pourquoi avez-vous saisi la Cour
Nous avons saisi la Cour constitutionnelle parce que nous étions confrontés à des problèmes à l’issue des élections des bureaux des commissions à l’Assemblée. Vous vous souvenez, nous avons dans un premier temps eu à faire face à un recours de nos collègues Les Démocrates contre la première élection que nous avons eu à faire. La Cour a rendu une décision et nous devrions nous y conformer. Dans l’application nous avons été confrontés à un autre problème à savoir celui du refus par Les Démocrates d’occuper le poste que le jeu démocratique à l’Assemblée leur destinait. Ils ont estimé qu’on les a discriminés. Nous avons estimé qu’il y a cinq postes dans chaque bureau de commission et il y a un poste que nous avions réservé qui respecte toutes les conditions de configuration selon le règlement intérieur. Mais, ils ont refusé parce qu’ils veulent obtenir le poste qu’il désir occupé. Or, ce n’est pas cela, le jeu démocratique. Vous ne pouvez pas choisir et la Cour ne peut pas choisir pour vous.
Nous avons dit que nous ne pouvons pas travailler avec des bureaux de quatre membres, et c’est pour cela que nous avons saisi la Cour, pour qu’elle nous dise de continuer à travailler, de déclarer conformer ce que nous avons fait, pour que demain nous ne soyons pas en train de travailler, que nous ne prenions une décision et que les gens viennent à dire que c’est illégal, que cela n’est pas conforme. Et la Cour tranché et ordonné que nous poursuivions les élections et a donné jusqu’au 20 juillet aux Démocrates pour qu’ils désignent leurs représentants à ce poste qui leur a été prédestiné, à défaut, le BR et l’Upr sont autorisés dans leur groupe parlementaire à pourvoir à ces postes. C’est une injonction de la Cour.
L’autre recours de nos collègues Les Démocrates sur la désignation dans les représentations. Sur ce point, la Cour n’a pas entendu notre version, puisque le recours était contre le président de l’Assemblée nationale. Et la Cour a regroupé tout ce qui est à répartir pour répartir de façon équilibrée en chiffre. Ce qui fait que Les Démocrates et nous avons chacun 6 et le reste pour le groupe l’UP le renouveau. Elle a également donné jusqu’au 20 juillet pour que nous nous conformions au texte. Ce qui est sûr la Cour a fait une décision de sagesse, qui divise la proie, mais qui dans la pratique parlementaire pêche par le fait qu’il y a plusieurs institutions internationales, et nous ne regroupons pas tout pour partager. C’est par institution que nous faisons les élections. Nous allons voir avec le bureau et tout le monde comment nous allons regroupé. Toujours est-il qu’il y a un problème, et il y a des suggestions faites par la Cour qui vont peut-être aider à trancher. Mais à mon avis la décision va connaitre quelques problèmes dans d’autres configurations politiques à l’Assemblée nationale.
Mais la Cour a juste attribué les deux sièges en ballotage, l’Un au Br et l’autre au partis Les Démocrates. En quoi est-ce difficile ?
La Cour, elle peut prendre des décisions péremptoires sinon les élections se font par institutions, alors que les deux postes en ballotage ne sont pas dans la même institution. Mais dans deux institutions différentes. Normalement quand vous commencez, vous avez appliqué les textes à chaque cas que vous avez. En principe à chaque élection, on fait appel au règlement intérieur. Et là la Cour nous dit vous n’appelez plus le règlement intérieur. Vous appliquez ceci. Et nous voulons tous la paix dans le pays. Nous tous venus ici, parce que nous ne voulons pas donner l’image des débats inutiles. Des choses qui peuvent augmenter la tension. C’est pour cela que nous allons essayer de nous conformer. Nous allons observer ce qui va se passer les prochaines fois. Sûrement, la Cour aura d’autres configuration un jour, et sera obligée de prendre d’autres décisions.