Journée africaine des frontières : Les défis dans les pays du Golfe de Guinée
A l’occasion de la Journée Africaine des Frontières célébrée chaque 07 juin en Afrique, le Ministre de l’Intérieur et de la Sécurité Publique du Bénin, Alassane SEIDOU, a délivré un message à la population béninoise. Il a situé le contexte actuel de la célébration, marqué dans les pays du Golfe de Guinée par une recrudescence du phénomène d’insécurité et l’avènement du phénomène d’extrémisme violent. Des phénomènes générés par plusieurs facteurs dont entre autres, la vulnérabilité et la persistance de la pauvreté, le déficit de gouvernance politique ainsi que les impacts du changement climatiques.
Cette journée permet de sensibiliser les populations sur les enjeux politiques, économiques, humains et sécuritaires liés au développement de ces espaces. En marge de cet événement, le Bénin a fait, depuis 2014, l’option de dédier une semaine aux frontières nationales. Pour cette dixième (10e) édition, le thème retenu est « Stabilité et prévention des fragilités aux frontières des pays du Golfe de Guinée : quelles perspectives pour le Bénin ? ».
« Ce thème a été retenu dans le but d’échanger sur les enjeux et les dynamiques actuelles des espaces frontaliers, de diffuser et de promouvoir les pratiques de développement inclusives des espaces fragiles et enfin de s’accorder une approche commune de coopération entre les institutions régionales, les acteurs étatiques, les municipalités, les communautés à la base sur la sécurité structurelle et la stabilisation des espaces frontaliers exposés aux risques de violence », a déclaré le ministre Alassane SEIDOU. En effet, depuis 2008 et 2018, les pays du Golfe de Guinée sont encastrés entre la recrudescence du phénomène d’insécurité et l’avènement du phénomène terroriste respectivement dans le bassin du lac Tchad et dans le Sahel Malien et son glissement progressif vers les pays du Golfe de Guinée. Ces phénomènes d’insécurité seraient liés aux activités illicites et représentent une tendance inquiétante qui menace l’économie et le développement des pays sahéliens et des communautés septentrionales des pays côtiers.
L’avènement de cette crise s’explique par plusieurs facteurs de vulnérabilité dont la persistance de la pauvreté et le sous-développement, le déficit de gouvernance politique et des ressources et les impacts du changement et de la variabilité climatique.
L’édition de la Semaine des frontières béninoises sera marquée cette année, selon le ministre Alassane SEIDOU, par le lancement du plan local de sécurité de la commune frontalière de Pobè, des ateliers de réflexions stratégiques, des inaugurations d’infrastructures sociocommunautaires et sécuritaires, le renforcement des capacités des acteurs, les consultations médicales foraines et autres.
Le ministre Alassane SEIDOU a exprimé sa gratitude, à l’occasion de cette Journée, aux partenaires du Bénin, à tous les acteurs étatiques et non étatiques, à toutes les autorités locales et traditionnelles pour leur soutien sans faille et les à exhorter à œuvrer aux côtés de l’Agence béninoise de Gestion intégrée des Espaces frontaliers, ABeGIEF, pour l’organisation prochaine du « Forum des Ambassadeurs » qui se tiendra en juillet à Addis Abéba en Éthiopie et du « Forum international sur la stabilité et la prévention des fragilités aux frontières africaines » en octobre 2023 à Cotonou. « Ceci permettra à notre pays de jouer pleinement son rôle de Champion dans la mise en œuvre de la Gouvernance efficace des frontières en Afrique », a-t-il ajouté.