L’Assemblée nationale algérienne réagit à la résolution européenne
Comme il fallait s’y attendre, l’Assemblée populaire nationale (APN) n’a pas attendu pour condamner la résolution du Parlement européen. L’APN considère le contenu de la résolution « infondé et erroné ». Emboîtant le pas au Conseil de la nation, l’APN considère cette résolution comme « une immixtion éhontée dans les affaires internes du pays ». Ainsi, pour les députés algériens, le contenu de la résolution est « totalement infondé, erroné, et loin de la vérité sur la situation en Algérie où la scène médiatique connaît une dynamique, une ouverture et une liberté ». Il s’agit d’« une immixtion éhontée du Parlement européen dans les affaires internes de notre pays, résolument déterminé à amorcer un véritable décollage à travers l’édification de ses institutions constitutionnelles souveraines », ajoute l’Assemblée populaire nationale . Pour ces députés, il s’agit d’une atteinte à la souveraineté nationale. « Souveraine dans ses décisions et ses positions, l’Algérie croit en le principe d’égal à égal dans ses relations avec les pays du monde, y compris l’Union européenne, et ne tolère d’aucune manière la politique des deux poids deux mesures qui sert des agendas connus de tous », affirme l’APN.
L’APN reproche également au Parlement européen d’avoir ignoré « le canal direct de communication entre les deux instances, à savoir la Commission parlementaire mixte « Algérie-UE » qui vient d’avoir un nouveau président, élu par la partie européenne suite à la démission de l’ancien pour son implication dans des affaires de corruption ». L’APN rappelle également au PE le récent scandale qui l’a secoué. « On est par conséquent en droit de s’étonner des pratiques d’une institution parlementaire dont la crédibilité est entachée par les scandales de corruption et de pot-de-vin3, une institution qui ferme les yeux sur les souffrances du peuple palestinien, meurtri, opprimé et agressé, et tourne le dos au peuple sahraoui occupé dont les richesses sont pillées simplement pour avoir revendiqué son droit à recouvrer ses territoires et sa liberté », indiquent les députés algériens.