Loi-cadre sur la planification du développement : Députés et cadres parlementaires en session de renforcement

À l’initiative de l’Institut parlementaire du Bénin (IPaB), un atelier de renforcement de capacités. Il réunit les députés et les cadres de l’administration parlementaire autour de la récente loi n°2024-09 du 20 février 2024 portant loi-cadre sur la planification du développement et l’évaluation des politiques publiques en République du Bénin, le mardi 22 avril 2025 à Grand-Popo.
À Grand-Popo, députés et cadres de l’administration parlementaire prennent part à un atelier de formation consacré à la mise en œuvre de la loi-cadre sur la planification du développement et l’évaluation des politiques publiques. Une initiative de l’Institut parlementaire du Bénin pour renforcer les capacités institutionnelles et accompagner l’ancrage d’une gouvernance fondée sur les résultats.
L’objectif de cette session de deux jours est clair : permettre une appropriation effective des outils et procédures découlant de cette nouvelle législation. En effet, la réforme introduite par cette loi engage désormais l’ensemble des institutions dans un processus plus structuré de planification et de suivi-évaluation des politiques publiques.
Dr Romaric Akpovo, directeur adjoint de l’IPaB, a rappelé l’importance de ce nouveau cadre juridique, le qualifiant d’« impérieux » dans un contexte marqué par une exigence croissante de performance institutionnelle et de bonne gouvernance. Il a souligné la nécessité pour les acteurs parlementaires de maîtriser les dispositions de cette loi afin de mieux jouer leur rôle dans l’élaboration et le contrôle des politiques publiques.
Cyriaque Romuald Adékambi Edon, directeur général des politiques de développement, a salué cette initiative qui illustre l’intérêt manifeste de l’Assemblée nationale pour les fonctions de planification et d’évaluation dans le processus de développement national. Il a réaffirmé l’engagement du ministère du développement et la planification que dirige Abdoulaye Bio Tchané, à accompagner les députés et leurs collaborateurs dans la compréhension et la mise en œuvre des systèmes nationaux de planification et d’évaluation.
Quant à l’honorable Jérémie Adomahou, président du Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement (Apnode) et représentant du cabinet du président de l’Assemblée nationale, il a salué la mobilisation autour de cette formation, qu’il qualifie de « décisive » pour l’avenir institutionnel du pays. « L’appropriation efficiente de cette nouvelle loi contribuera à renforcer la capacité des institutions à orienter les priorités de développement, à garantir une gouvernance plus responsable et à favoriser une meilleure collaboration interinstitutionnelle », a-t-il déclaré.
Les participants ont eu droit à cinq communications techniques portant sur les fondements, les implications et les défis liés à la loi-cadre. Ces exposés ont servi de base aux travaux en groupe et aux discussions en plénière. Des recommandations concrètes sont attendues à l’issue de cette session pour assurer une mise en œuvre réussie de la loi.
Ce chantier législatif, qui s’inscrit dans la dynamique des réformes structurelles impulsées par le gouvernement, marque un tournant pour le système institutionnel béninois, en appelant à une synergie d’action entre législatif et exécutif pour un développement durable, inclusif et fondé sur des résultats mesurables.