CEDEAO : Le contrat des fonctionnaires sahéliens prendra fin en septembre 2025
Alors que doit s’ouvrir la phase des négociations entre l’organisation sous-régionale et les régimes militaires du Sahel, un point est déjà tranché. Selon les informations de Jeune Afrique, les fonctions des ressortissants maliens, burkinabè et nigériens, en poste au sein de la Cedeao, prendront fin dans huit mois.
Le divorce entre les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a officiellement pris effet le 29 janvier 2025. Soit, comme le prévoient les textes, un an après l’annonce par les régimes militaires malien, burkinabè et nigérien de leur intention de quitter l’organisation sous-régionale.
S’est ouverte, le jour même, une période « de transition » de six mois, censée permettre de négocier les termes de la rupture et laisser une fenêtre de rétractation à l’AES. Ces négociations seront confiées, côté Cedeao, à une structure créée ex nihilo, composée de techniciens de l’organisation et de représentants des États membres.
Si celle-ci est en cours de composition, une disposition est d’ores et déjà actée. Selon nos informations, les fonctionnaires sahéliens de l’organisation verront leur contrat prendre fin en septembre 2025. Environ cent trente-cinq citoyens maliens, burkinabè et nigériens, actuellement en poste, sont concernés.
Indemnités
Selon les textes, les employés concernés devraient bénéficier d’indemnités de cessation de service à hauteur, au minimum, « de trois mois de salaire de base et d’un mois de salaire de base pour chaque année de service continue jusqu’à concurrence de douze ans ».
Si une exception a un temps été envisagée – probablement pour ne pas braquer les pays sahéliens et les convaincre de changer d’avis –, « des ressortissants issus de pays non-membres qui, de fait, ne financent plus l’organisation, ne peuvent malheureusement rester en poste », déplore un fonctionnaire de la Cedeao.