Mali: Un proche de l’imam Dicko «enlevé» à Bamako
![Mali: Un proche de l’imam Dicko «enlevé» à Bamako](https://www.portailinfo.bj/gnghstorage/2025/02/imam-Dicko.jpg)
Au Mali, un proche de l’imam Dicko a été « enlevé » à Bamako. Daouda Magassa est un dirigeant de la CMAS, l’organisation des soutiens de l’imam Dicko, lui-même farouche opposant des autorités militaires au pouvoir. L’imam Dicko est actuellement en exil en Algérie. Daouda Magassa, proche collaborateur de l’imam Dicko, recevait des menaces de morts depuis plusieurs jours. Sa disparition survient alors que les soutiens de Mahmoud Dicko commençaient à envisager le retour de l’imam à Bamako.
Selon son entourage, des témoins auraient vu Daouda Magassa se faire embarquer de force dans une voiture par des hommes en civil, mercredi soir 5 février vers 20 heures, alors qu’il sortait de la mosquée.
Daouda Magassa est chargé des questions religieuses au sein du bureau exécutif de la CMAS, l’organisation des soutiens de l’imam Dicko, selon lesquels il faisait l’objet de menaces de mort par téléphone, et d’une « surveillance quotidienne de son domicile par des hommes non identifiés » depuis trois jours.
Des pratiques qui correspondent à celles, devenues très habituelles, de la Sécurité d’État.
Les soutiens de l’imam Dicko demandent « aux autorités compétentes » de « prendre les mesures nécessaires » pour mettre un terme à cette situation.
Retour de l’imam Dicko
La CMAS a officiellement été dissoute en mars dernier. La décision, prise en Conseil des ministres, est toujours contestée devant la justice.
En juin, Youssouf Diawara, autre proche collaborateur de l’imam Dicko, était enlevé à Bamako par des hommes encagoulés, après avoir participé à une manifestation d’opposants. Il avait finalement été condamné en octobre pour « opposition à l’autorité légitime », puis libéré.
Le mois dernier, un autre proche de l’imam Dicko, Ahmadou N’Dounga Maïga, avait été empêché de voyager, sans justification officielle, alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion à Bamako pour Nouakchott, où Mahmoud Dicko participait à une rencontre internationale.
Depuis quelques semaines, les soutiens de Mahmoud Dicko, exilé en Algérie depuis plus d’un an, commençaient à préparer l’opinion à un éventuel retour de l’imam, pour le 14 février prochain. Cette « disparition » de son collaborateur pourrait être interprétée comme une forme de réponse de la part des autorités de transition.
source : rfi