Financement public des partis au Bénin : “Ils deviennent tous des lèche-bottes”, dixit Saka Saley
Nourou-Dine Saka Saley, juriste de formation, acteur politique béninois, revient sur la réforme relative aux financements publics des partis politiques, qu’il invite à « supprimer » dans une publication sur le réseau social facebook. « Plus personne ne voudra participer au financement interne même par cotisations, parce que la rumeur de l’argent public atterrissant dans le parti tue toute envie de contribution », écrit le jeune acteur politique.
« Il faut plutôt contraindre le militant à se montrer exemplaire, solidaire et « réellement militant » en finançant l’indépendance de sa formation politique. Il faut plutôt encourager et encadrer le financement raisonnable et propre par des organisations privées au nom du libre droit d’adhésion à une idéologie… Il faut plutôt constituer un fonds public pour financer la formation initiale et continue des jeunes des divers partis dans les domaines de la gestion et de l’éthique publiques », propose Nourou-Dine Saka Saley.
Par Fanelle SOTOMEY
Extrait de la publication:
« Les partis deviennent des refuges professionnels pour les plus jeunes qui ne veulent plus rien faire d’autre, que de compter sur un recrutement au sein des instances du parti pour bénéficier de perdiems ou de contrats farfelus. Ils deviennent tous des lèche-bottes des décideurs qui les précarisent encore plus pour mieux les avoir sous contrôle.
Plus personne ne voudra participer au financement interne même par cotisations, parce que la rumeur de l’argent public atterrissant dans le parti tue toute envie de contribution.
Les partis en ayant vraiment besoin (ceux non présents dans les postes électifs mais qui doivent être en conformité avec la fameuse charte des partis), n’en bénéficient pas.
Il faut plutôt contraindre le militant à se montrer exemplaire, solidaire et « réellement militant » en finançant l’indépendance de sa formation politique. Il faut plutôt encourager et encadrer le financement raisonnable et propre par des organisations privées au nom du libre droit d’adhésion à une idéologie…
Il faut plutôt constituer un fonds public pour financer la formation initiale et continue des jeunes des divers partis dans les domaines de la gestion et de l’éthique publiques.
Le reste c’est fanfoun…et assistanat public sur fond de deniers publics ».