« Au Bénin, la connexion reste un luxe à l’ère du numérique », He Nourénou Atchadé
Le député Nourénou Atchadé du parti politique, d’opposition, Les Démocrates s’est exprimé sur le coût de l’accès au numérique au Bénin, dans une publication sur le réseau social facebook. Relevant que l’accessibilité à internet revêt désormais une importance telle qu’elle devrait être au cœur des préoccupations de toutes les autorités nationales, le député Nourénou Atchadé indique qu’au Bénin, les coûts de connexion sont élevés et placent le pays parmi les rares où la connectivité reste un luxe à l’ère du numérique. « Cette réalité ne constitue pas seulement un frein au développement technologique mais accentue également les inégalités sociales et géographiques », a souligné le député du parti Les Démocrates.
Publication :
Vers une réduction des coûts d’accès à internet et une amélioration de la couverture réseau au Bénin : Une urgence nationale
La question de l’accessibilité et du coût de la connexion internet au Bénin est aujourd’hui cruciale. La lenteur de la réponse gouvernementale laisse supposer qu’il pourrait être nécessaire de recourir aux questions orales au sein de l’Assemblée Nationale pour exiger une action rapide et concrète. Cependant, nombreuses de nos interpellations dans d’autres domaines non moins importants semblent stagner dans les procédures administratives sous la présidence de l’Assemblée, retardant ainsi des débats indispensables à l’avancement de bon nombre de problématiques que nous, députés de l’opposition à la gouvernance de la rupture, avons relevées.
L’accessibilité à internet revêt désormais une importance telle qu’elle devrait être au cœur des préoccupations de toutes les autorités nationales. Au Bénin, les coûts de connexion élevés placent le pays parmi les rares où la connectivité reste un luxe à l’ère du numérique. Cette réalité ne constitue pas seulement un frein au développement technologique mais accentue également les inégalités sociales et géographiques : elle oppose citoyens urbains et ruraux, ainsi que ménages aisés et à faibles revenus. Une réduction significative des tarifs de connexion contribuerait à atténuer ces disparités.
Un rapide aperçu comparatif avec d’autres pays voisins illustre la problématique. Chez l’opérateur MTN Bénin, 1 000 FCFA permettent d’obtenir 850 Mo valables sept jours, tandis qu’au Niger, la même somme octroie 1,5 Go pour une durée équivalente et au Burkina Faso, elle permet l’accès à 2 Go valides pendant 14 jours. Pour un volume de 20 Go sur 30 jours, l’utilisateur béninois doit débourser environ 15 100 FCFA, tandis qu’au Burkina Faso, ce volume coûte 10 000 FCFA. De tels écarts de tarifs révèlent une dynamique peu favorable à l’inclusion numérique au Bénin.
Dans les zones urbaines, malgré des coûts élevés, les abonnés bénéficient d’une couverture réseau acceptable et d’un accès aux offres promotionnelles des opérateurs. En revanche, les zones rurales se trouvent doublement désavantagées : les tarifs y sont souvent prohibitifs, et la couverture, limitée, restreint l’accès des populations locales à des ressources essentielles, qu’il s’agisse d’informations, de contenus éducatifs en ligne ou d’opportunités dans l’économie numérique.
Dans cette optique, une révision des tarifs par les opérateurs et les pouvoirs publics apparaît essentielle pour rendre l’accès à internet plus équitable. Une connectivité abordable et universelle est primordiale pour favoriser l’égalité des chances, soutenir la jeunesse et dynamiser l’économie numérique béninoise.
Enfin, l’initiative citoyenne « 1 GIGA FAVI », menée par des jeunes, illustre une demande croissante pour des tarifs Internet justes. Cette initiative mérite l’attention des décideurs et pourrait inspirer des réformes salutaires.