Poursuite du Projet Pipeline : Talon clarifie la position du Bénin
Après avoir reçu ce 30 mai, l’ambassadeur de Chine et le partenaire chinois Wapco, sur le projet pipeline, Patrice Talon a apporté des clarifications sur la posture du Bénin. « Si les frontières ne sont pas ouvertes pour le passage formel du pétrole, les formalités douanières permettant son transit par le territoire du Bénin ne sont techniquement pas possibles », a déclaré le président Patrice Talon.
Extrait de sa déclaration :
La situation entre le Bénin et le Niger demeure une intrigue. Il y a environ une semaine, les autorités nigériennes nous ont saisis par écrit pour solliciter la tenue d’une réunion du comité inter étatique de suivi du pipeline pétrolier. Elles ont proposé que la réunion se tienne au Niger. Le Bénin a donné son accord et j’ai instruit le ministre en charge des mines de s’y rendre.
Il s’y est donc rendu le lundi dernier et les trois parties, c’est-à-dire le Bénin, le Niger et la société chinoise WAPCO, se sont retrouvées à Niamey pour évoquer les voies de mise en œuvre normale du contrat de transit du pétrole nigérien par le Bénin.
Saisissant l’occasion de la mission de mon ministre à Niamey, j’ai rédigé une lettre à l’attention du Président nigérien et ai mandaté le ministre Adambi de la lui remettre en main propre.
En ce qui concerne la réunion du comité inter étatique, le Bénin, par la voix de son ministre, le ministre ADAMBI, a réitéré la disponibilité de l’administration béninoise, notamment la douane, à collaborer avec la douane nigérienne en vue du chargement normal et régulier du pétrole nigérien au terminal de Sèmè, pour autant que les formalités douanières de transit soient possibles. Je rappelle que les formalités douanières de transit ne sont possibles que si le passage des biens par les frontières est permis.
Autrement dit, si les frontières ne sont pas ouvertes pour le passage formel du pétrole, les formalités douanières permettant son transit par le territoire du Bénin ne sont techniquement pas possibles.
À minima, pour que ce transit soit possible, il faut que les autorités nigériennes annoncent officiellement que la fermeture de leurs frontières terrestres fait exception au pétrole.
Une telle clarification serait susceptible de permettre un traitement juridique différencié du pétrole venant du Niger. À défaut de ce minimum, toute formalité douanière de transit du pétrole reste légalement impossible entre le Bénin et le Niger.
Telles sont donc les clarifications que le Gouvernement béninois a chargé le Ministre Adambi d’apporter à nos partenaires à Niamey.
Par Fanelle SOTOMEY