Journée de l’Afrique : “L’Organisation de l’Unité africaine à la croisée de chemins, doit se réformer”

Journée de l’Afrique : “L’Organisation de l’Unité africaine à la croisée de chemins, doit se réformer”

25 mai 1963, 25 mai 2024, que de chemins parcourus ! Moussa Faki Mahamat Président de La Commission de L’Union Africaine, s’est adressé à l’Afrique notamment à sa jeunesse, à l’Occasion de la Commémoration de la Naissance de l’Organisation de l’Unité Africaine. « L’Organisation de l’Unité africaine enfantée dans la douleur de nos luttes, se trouve aujourd’hui à une vraie croisée de chemins. Elle doit se réformer résolument et courageusement pour devenir ce que nos pères fondateurs en ont voulu, à savoir un puissant levier d’unité, de libération, d’intégration et de défense de la dignité de l’homme africain, vis-à-vis de lui-même, mais aussi vis-à-vis des autres’, a-t-il déclaré.

Moussa Faki Mahamat Président de La Commission de L’Union Africaine va ajouter : « Avec plus de 60% de population jeune, des dizaines de million d’hectares de terre arable, des ressources hydrauliques, halieutiques, minières et énergétiques, notre jeunesse ne saurait se suffire d’un développement au rabais ».

Déclaration :

L’Organisation de l’Unité africaine

Africaines, Africains, du Continent et de la Diaspora,

25 mai 1963, 25 mai 2024, que de chemins parcourus !

L’Afrique s’est libérée du joug colonial et de l’exécrable système d’apartheid. Ces ressources intellectuelles, scientifiques et culturelles se sont immensément développées, diversifiées et enrichies.

Son économie a connu des taux de croissance que beaucoup de régions du monde lui ont enviées. Sa résilience lors de la crise mondiale de la Covid19 a impressionné plus d’un. Hommage à Africa-CDC qui y a beaucoup contribué.

A l’évidence, son explosion démographique et des pesanteurs sociales réfractaires aux exigences du monde nouveau, la détérioration continue de ses conditions climatiques, les interférences étrangères diverses dans ses affaires intérieures, la perméabilité de certaines catégories de ses élites au discours de l’étranger, les déficiences patentes en matière de gouvernance n’ont pas aidé à transformer les atouts positifs susmentionnés en facteurs de justice sociale, d’égalité et de prospérité inclusive.

Africaines, Africains,

La journée de l’Afrique que nous célébrons aujourd’hui est assurément, comme je le dis souvent, un moment opportun de réflexion, certes, pour évaluer le chemin parcouru, mais d’avantage de méditation sur nos lignes de chemin du futur.

Je voudrais ici m’adresser, au-delà des gouvernements et des institutions officielles, à la jeunesse et aux femmes d’Afrique.

Des conquêtes de libération, des avancées en matière de développement et d’intégration sont aujourd’hui une réalité. Cela a été certes le résultat de la vision et le sens de leadership des pères fondateurs et des leaders actuels, mais aussi et surtout par votre mobilisation par centaines de millions à l’échelle du continent, vos sacrifices multiples, votre endurance inébranlable pour que le soleil éclaire et réchauffe la planète Afrique.

La paix et la sécurité, la solution des crises qui ravagent certains de nos pays, le terrorisme, la dégradation de l’environnement naturel, le chômage des jeunes et les femmes, la migration, le recul des valeurs démocratiques, les changements inconstitutionnels de gouvernement, requièrent un vrai supplément de mobilisation, de sacrifices et de luttes ordonnées et responsables pour faire définitivement reculer tous ces fléaux.

L’Organisation de l’Unité africaine enfantée dans la douleur de nos luttes, se trouve aujourd’hui à une vraie croisée de chemins. Elle doit se réformer résolument et courageusement pour devenir ce que nos pères fondateurs en ont voulu, à savoir un puissant levier d’unité, de libération, d’intégration et de défense de la dignité de l’homme africain, vis-à-vis de lui-même, mais aussi vis-à-vis des autres.

Avec plus de 60% de population jeune, des dizaines de million d’hectares de terre arable, des ressources hydrauliques, halieutiques, minières et énergétiques, notre jeunesse ne saurait se suffire d’un développement au rabais.

Les rêves légitimes d’une prospérité inclusive dans une Afrique pacifiée, intégrée, telle que énoncés dans l’Agenda 2063, c’est cela le rêve que je partage, de tout mon cœur, avec vous.

A toutes et à tous, je souhaite une bonne fête commémorative de la création de l’OUA et de défense de la dignité de l’homme africain, vis-à-vis de lui-même, mais aussi vis-à-vis des autres.

Avec plus de 60% de population jeune, des dizaines de million de km2 de terre arable, des ressources hydrauliques, halieutiques, minières et énergétiques, notre jeunesse ne saurait se suffire d’un développement au rabais. 

Les rêves légitimes d’une prospérité inclusive dans une Afrique pacifiée, intégrée, c’est cela le rêve que je partage, de tout mon cœur, avec elle. 

A toutes et à tous, je souhaite une bonne fête commémorative de la création de l’OUA.

 

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