Paix au Bénin/ Mgr Roger Houngbédji : L’appel de l’Archevêque de Cotonou a-t-il été entendu ?
L’appel de l’archevêque de Cotonou a-t-il été entendu ? Pas si sûr ! Pourtant le Prélat, au regard de l’actualité sociopolitique, a appelé les uns et les autres à cultiver le vivre ensemble, la paix. L’actualité relative aux conditions de détention particulières, et aux autorisations particulières pour rendre visite à certains acteurs politiques en prison font croire, que le jusqu’auboutisme continue de dicter sa loi aux consciences.
Alors que le Bénin, même dans les moments les plus difficiles de son histoire politique, a su faire preuve de dépassement pour préserver l’essentiel. Ce qui se joue ici, dans un contexte où la réconciliation nationale a du plomb dans l’aile avec des acteurs campés chacun sur sa position, n’augure rien de bon pour la stabilité sociopolitique du Bénin d’aujourd’hui et de demain.
C’est d’ailleurs pour prévenir le pire, que Mgr Roger Houngbédji à l’occasion du colloque international de l’Eglise catholique sur le code électoral, a tenu un discours, qui sonne comme un appel à un dépassement, à une culture du vivre ensemble, de la paix pour sauvegarder l’idéal commun.
A en croire Mgr Roger Houngbédji : “Le Bénin est l’un des rares pays à avoir mis dans sa devise la fraternité. Elle fait de nous des fils et des filles d’une nation constituée sur le fondement de la cohésion sociale. Le vivre ensemble devrait représenter la fierté et la primauté, de toutes les structures, institutions, valeurs et normes de la nation”.
Il ajoute : “Le vivre ensemble qui repose sur l’acception mutuelle des différences, culturelle, ethnique, religieuse, et sur la justice sociale est garante de la coexistence pacifique et de la responsabilité de tous dans la construction de la nation”.
Pour Mgr Roger Houngbédji : “Notre rassemblement, notre attachement à cette solidarité que nous voulons sauvegarder, et dépend de notre capacité à aller au-delà de tout ce qui peut nous diviser en nous éloignant de nos aspirations profondes et de la mobilisation de nous tous, fils et filles amis du Bénin autour des grands chantiers de développement de notre pays”.
Le Prélat va également indiquer : « Il nous faut prendre des initiatives nécessaires ou soutenir celle qui naissent dans le but de trouver des solutions de solidarité, de pardon mutuel pour faire renaitre la confiance et nous rendre capable de penser et d’agir ensemble pour le bien de la Nation »
Par Fanelle SOTOMEY