Présidentielle 2026 : Une sortie inopportune de Joseph Djogbénou
Une sortie médiatique pour le moins surprenante d’un personnage politique de la trempe du professeur Joseph Djogbénou, président de l’Union progressiste le renouveau, fait réfléchir quand on sait que cette formation politique ambitionne de conquérir et d’exercer le pouvoir en 2026.
Que le parti désigne son duo candidat à la présidentielle 2026 est une évidence mais, qu’à 18 mois du dépôt des candidatures à ce scrutin, qu’aucune ambition pour la cause ne se dessine est une faiblesse qu’il faut avoir l’humilité de reconnaître.
Le nouveau Code électoral dispose que les candidatures du duo Président de la république et Vice Président de la république sont déposées à six (06) mois du scrutin. Les élections auront lieu en 2026 (dans 2 ans), le dépôt de candidatures dans 18 mois (1an 6mois) et le débat sur la question au sein d’un parti politique comme l’Union progressiste le renouveau n’a pas lieu.
Dans ce contexte, l’on ne saurait être surpris, que certains acteurs affichent directement leur ambition, ou par voie détournée, voire inappropriée, suscite le débat. Que craint le professeur Joseph Djogbénou, qui pour le moins qu’on puisse dire est un maître de la parole, à qui les circonstances imposent aujourd’hui de travailler à une pratique très démocratique au sein de l’Union progressiste le renouveau.
D’ailleurs, l’Upr qui se veut une grande formation politique (majorité des députés au parlement, majorité des élus communaux et locaux) se doit de montrer la voie à suivre aux autres partis politiques, en initiant très tôt des primaires à l’interne, pour un choix démocratique du duo Président et Vice Président, candidat à la présidentielle de 2026.
La sortie médiatique de ce mercredi 17 avril est inopportune. Un simple communiqué du parti aurait suffit à éclairer l’opinion , et appeler les uns et les autres au calme, mieux, annoncer les primaires (fixer une date) pour le choix de ce duo candidat pour la présidentielle. Alors qu’il était très attendu sur des sujets aussi brûlants tel que les innovations du nouveau code électoral, pour un grand moment d’échanges avec les Béninois, et non seulement avec ses militants, Joseph Djogbénou finit par rompre le silence sur une publication électronique, plus le moins anecdotique, sur sa probable candidature à la magistrature suprême en 2026.
N’est-il pas légitime qu’un chef de parti se représente à une élection présidentielle ? Si l’idée d’une probable candidature de Joseph Djogbénou dérangeait ses adversaires, ne devrait-il pas s’en servir ?
Le professeur Joseph Djogbénou est attendu ailleurs. Il devrait aller à l’école de son prédécesseur, le président Bruno Amoussou, qui est passé maître dans l’art de faire de ses sorties médiatiques, de grands moments d’échanges avec les Béninois sur des sujets d’intérêt national.