Kèmi Séba : « L’Elysée veut me retirer la nationalité française »
L’Elysée a engagé à l’encontre du militant panafricaniste Kèmi Séba une procédure de retrait de sa nationalité. Le ministère français de l’Intérieur et des Outre-mer lui a notifié qu’une procédure est engagée à son encontre pour lui retirer sa nationalité. Paris reproche à Kemi Seba, ses prises de positions contre la politique de la France en Afrique, la présence militaire française et ces discours hostiles à l’encontre de la France. Pour le gouvernement français, ce comporte de Kemi Seba met à mal les intérêts français dans la sous-région et sur le continent Africain. Le franco-béninois n’a pas tardé à réagir sur le réseau social X dans un post institué « L’Elysée veut me retirer la nationalité française ».
L’Intégralité du Post de Kèmi Séba sur X
« L’Elysée veut me retirer la nationalité française »
« Le gouvernement français, dépassé par le succès de notre combat anticolonialiste auprès des masses africaines et diasporiques craque, et dans un réflexe négrophobe désespéré dont il a le secret, veut en réaction, me retirer la nationalité française. (Et ainsi m’interdire de circuler auprès de la diaspora en Europe et surtout aux Antilles). Comme si avec internet, on avait besoin de se déplacer pour toucher le cœur des gens… Vous ne comprenez donc toujours pas que plus vous me persécutez, plus mon message politique gagne en popularité…
Cher gouvernement français, Votre réaction profondément néocoloniale constitue pour nous une Immense Décoration De Guerre preuve s’il en fallait, de l’efficience de notre travail de déconstruction de la Françafrique. On ne mendira RIEN auprès de vous. Jamais de la vie. Je ne suis pas de ceux qui pleurent lorsqu’ils sont expulsés ou discriminés. AFRICAIN ET FIER DE L’ÈTRE JUSQU’À MON DERNIER SOUFFLE. Mais on va se servir de cette affaire pour illustrer la nature négrophobe systémique de votre politique.
J’ai toujours précisé que notre combat était et demeure contre l’oligarchie française et non le prolétariat français qui souffre lui aussi. C’est l’Histoire au présent qui s’écrit. Vous avez déclenché une guerre coloniale, et croyez-moi, vous ne la gagnerez pas. Cette affaire va au-delà même du passeport.
Nous vous communiquerons d’ici quelques jours, les prochaines séquences de cette guerre politique entre colons, et colonisés. Vous êtes tombés sur le mauvais Noir ».