Mise à la retraite d’office des officiers : Les agents appelés à faire ‘’des affaires, du business…’’

Mise à la retraite d’office des officiers : Les agents appelés à faire ‘’des affaires, du business…’’

Quels sont les critères qui ont prévalu au choix des agents qui ont été mis d’office à la retraite. Est-ce qu’on a pensé à leur avenir ? Est-ce que ce n’est pas une décision qui créé un problème sérieux dans la République ?

Appelé à répondre à ces préoccupations, devant les médias, le 8 février à Cotonou, le président Patrice Talon a éclairé l’opinion sur les tenants et aboutissants de cette décision de mise à la retraite d’office de centaines d’agents des forces de sécurité et de défense. Un fait inhabituel au Bénin.  

« J’ai noté que mes concitoyens, beaucoup sur les médias disent que quand on va à la retraite, on prend le temps de se préparer. Comment, du jour au lendemain, quelqu’un perd son salaire et devient un pensionné de l’Etat ? C’est-à dire qu’au lieu de toucher son salaire, il touche une pension qui n’est jamais égale au salaire. Donc, il y a une perte de revenus brutale. C’est bien cela ? Mais j’espère au moins que tout le monde comprend que la pension sera payée immédiatement, mais que malheureusement, la pension n’est jamais égale au salaire qu’on a jusqu’à la veille de son départ à la retraite. Donc, il y a un différentiel qui constitue une chute de revenus pour celui va aller brutalement sans y être préparé », déclare Patrice Talon avant d’aborder des critères du décret qui organise la mise à la retraite d’office. A en croire le Chef de l’Etat, pendant deux ans, il n’y a aucune perte de revenus pour agent : « Pendant deux ans, il n’y a pas de perte de revenus. Voilà un modèle qu’on a mis en place, où quelqu’un va à la retraite, commence à toucher sa pension immédiatement, mais, tous les mois, reçoit une compensation financière qui ajuste… Si la personne avait trois cent mille (300. 000) francs CFA de salaire mensuel et qu’elle va à la retraite, la personne touche deux cent mille (200.000) francs CFA de pension mensuelle pour un salaire mensuel qui était de trois cent mille (300.000) francs CFA. Pendant les deux premières années, elle est chez elle, touche sa pension normale, mais perçoit cent mille (100.000) francs CFA en plus. Le complément, la différence lui est payée tous les mois. Donc, pendant deux ans, il peut faire autre chose. Il peut faire des affaires, du business et faire tout ce qu’il veut. Il touche sa pension et il n’a pas de perte de revenus. Est-ce que ce n’est pas à saluer ? On viendra sur les critères pour voir le bien-fondé de la décision. Mais en termes de modèle, pendant deux ans, si vous êtes à trois ou quatre ans de la retraite, au moins pendant les deux premières années, vous avez votre revenu plein que vous touchez tout en étant à la maison ».

Le président Patrice Talon va poursuivre : « Mais pendant le temps qui reste, s’il n’y avait pas eu mise à la retraite d’office, ils iraient à la retraite dans quatre ans peut-être. Pendant deux ans, ils ont le plein, pendant les deux ans restants, ils ont la moitié. S’il reste vingt ans à quelqu’un, je crois qu’il n’y a personne à qui il reste vingt ans. Personne ! Je caricature. Prenons l’exemple de quelqu’un à qui il reste vingt ans pour aller à la retraite normale. Si pendant deux ans il touche un revenu plein, les dix-huit années qui restent, il va toucher la moitié de perte de revenus plus sa pension. C’est extraordinaire ! »

Pour le Chef de l’Etat, en termes financiers, aucun pays n’a offert de tel avantage à ces agents. « Tous ceux qui sont concernés auront un traitement particulier, de sorte que personne n’ait une chute, une baisse de revenus pendant les deux ans qui vont suivre la mise à la retraite d’office. Personne ! Tout le monde va toucher son plein revenu en complément, de sorte que la pension complétée par une prime qui rétablisse ses revenus. Et le reste de la période durant laquelle la personne aurait pu travailler si elle n’était pas mise à la retraite d’office, la personne aura la moitié de ce gap-là plus sa pension.

Je voudrais que vous relayiez la chose, que vous expliquiez cela bien aux gens. J’ai entendu : « La rentrée scolaire va venir bientôt. Comment voulez-vous que la rentrée scolaire, alors qu’ils n’ont pas prévu ça ? C’est subit ».

portailinfo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *