Révision de la Constitution : Assan Séibou rattrapé par son imprudence ?

Révision de la Constitution : Assan Séibou rattrapé par son imprudence ?

« ….Je ne veux pas qu’on touche à une seule virgule de la constitution. Je l’ai dit aux Députés de la mouvance. Je ne demande aucune révision… ». Cette déclaration du président Patrice Talon ce jeudi 8 février, devrait faire rougir le député Assan Séibou, auteur de la proposition portant révision à nouveau de la Constitution béninoise, après l’initiative de 2019.

Comment s’est-il retrouvé dans cette galère, le député de la mouvance, seul à porter une proposition de loi aussi sérieuse, que celle d’une révision constitutionnelle, alors que son groupe parlementaire, le Bloc républicain (BR) compte 28 députés.

D’ailleurs, il se dit dans l’opinion que le député du Bloc Républicain, a fait cavalier seul dans ce dossier. Si certains membres du parti tentent de recoller les morceaux, la déclaration du Chef de l’Etat, patron de la mouvance sonne comme un camouflet. Le député Assan Séibou a-t-il été très vite en besogne ou subit-il les conséquences d’un coup politique mal planifié ? De toute évidence, l’élu du Bloc Républicain, de par son initiative avait déjà mis la charrue avant les bœufs, dans un contexte où Patrice Talon à l’occasion de ses échanges avec les groupes parlementaires de la 9e législature, au Palais de la Marina, avait suggéré un consensus entre ses partisans et l’opposition, dans la perspective d’une relecture du code électoral, injonction faite par la Cour constitutionnelle. Aussi, les arguments qui fondent la proposition de loi du député de la mouvance, manquent de pertinences sur plusieurs aspects. L’un dans l’autre, la précipitation du député Assan Séibou avait fait voler en éclat, la quête du consensus recherché par le Chef de l’Etat, nourri la polémique au sujet de sa volonté de rester au pouvoir au-delà de 2026.

Quelle mouche a piqué Assan Séibou ? Un député ne se sacrifie pas aussi facilement dans l’arène politique. Assan Séibou l’aura appris à ses dépens. Patrice Talon a été d’un ton ferme, pour non seulement désapprouver cette aventure, qui risque, de lui offrir une fin de mandat très agitée, dans un contexte sous régionale, qui appelle à la prudence et à la raison. Un député devrait savoir lire l’actualité, mesurer le temps, et garder de la lucidité dans l’arène.  

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