Révision de la Constitution : L’Union progressiste le Renouveau n’exclut aucune piste
« La révision du code électoral n’emporte pas nécessairement révision de la Constitution. Mais les problèmes que nous avons à régler, si le code ne permet pas de les régler, il faut aller chercher la résolution dans la Constitution », déclare Orden Alladatin, député du parti Union progressiste le Renouveau, face à la presse ce vendredi 26 janvier à Cotonou.
Il va poursuivre : « A supposer que pour la stabilité de nos institutions, que ce soit la piste constitutionnelle qui soit l’idéale, on dira parce que les populations vont craindre ? Quel gage donnons nous ? C’est qu’il n’y ait pas de révision opportuniste. Que les fondamentaux ne soient pas touchés. Est-ce que si les députés vont se concerter entre eux, et que c’est clair pour eux que les fondamentaux ne doivent pas être touchés, il faut quand même se refuser d’y aller parce que, parce que ? Nous sommes en discussion avec le Bloc républicain, et le président Aké Natondé nous a dit, qu’il a entrepris activement les discussions avec le président du groupe parlementaire Les Démocrates. Si nous nous entendons pour la cité, ce serait parfait ».
Orden Alladatin indique que pour l’Union progressiste le Renouveau, il s’agit dans le cadre de la relecture du code électoral ordonné par la Cour constitutionnelle, d’aligner le principe d’égalité, dans le respect de la légalité républicaine, à la légitimité.
« Nous voulons y associer la légitimité parce que nous avons un problème politique à l’Union progressiste le Renouveau. Quelqu’un qui en 2026 n’a pas été positionné par le parti, s’il est député par exemple, son successeur serait déjà connu dans sa circonscription. Et lui qui n’a pas été aux élections, qui n’a même pas été positionné aura à parrainer le candidat à la présidentielle, alors que celui qui a été nouvellement élu, sera a trois jours de son installation. C’est à ce niveau que la légitimité se pose. Nous voulons donc associer les trois à savoir : légalité = légalité par rapport à la loi de la république, et la légitimité. Les corrections doivent obéir à ces trois principes à la fois, et c’est là où se situe la difficulté. Est-ce en révisant le code dans un sens ou dans l’autre, on parvient à avoir cette trilogie ? Est-ce qu’on va au-delà ? Quand on prend telle ou telle piste, qu’est-ce que cela implique ? Et à la fin le Groupe parlementaire dit : Nous n’excluons rien. L’essentiel, c’est que la légalité républicaine soit respectée. A ce niveau, par rapport à la révision de la Constitution. Nous comprenons nos populations qui craignent une révision opportuniste au cas où, la solution serait cela. La discussion continue, la concertation a commencé, et toutes les pistes sont ouvertes. Une révision opportuniste veut dire une révision qui va toucher les fondamentaux. Et le président de la République a été clair. Si dans vos recherches de solutions, de correction, il vous vient à l’idée de vouloir toucher aux fondamentaux de la Constitution, vous ne me verrez pas avec vous. A partir de cet instant, on rassure les populations ».
Par Fanelle SOTOMEY