Relecture du Code électoral : Aké Natondé livre la position du parti Up-R
A la faveur d’une conférence de presse, tenue à leur siège ce vendredi 26 janvier à Cotonou, les députés Orden Alladatin et Aké Natondé du parti Union progressiste le Renouveau, se sont exprimés sur la décision de la Cour constitutionnelle relative à la modification du Code électoral et l’essentiel de leurs échanges avec le Chef de l’Etat.
« C’est la constitution qui a donné le pouvoir législatif au parlement et nous l’avons toujours exercé. A chaque élection, l’Assemblée revisite le code électoral. La décision de la Cour ne vient que nous rappeler notre devoir », indiqué l’honorable Aké Natondé, du parti Union progressiste le renouveau (Up-R). Il explique que même s’il n’y avait pas une décision de la Cour, les parlementaires étaient dans l’obligation de relire le code électoral, de voir si tout ce qui si trouve mérite de continuer exactement tel, comme cela a toujours été fait depuis 1990. « Dans l’histoire du renouveau démocratique, il n’y a jamais eu une élection sans que l’Assemblée nationale ne toilette les lois », insiste le député de l’Union progressiste le renouveau.
« Avant, on changeait carrément les lois, mais depuis 2017, nous nous sommes dotés d’un code électoral, et là nous toilettons juste le texte. C’est-à-dire qu’à l’application, ce qui mérite d’être amélioré. Nous n’avons aucune peur de jouer le rôle que la Constitution nous confère », soutient Aké Natondé.
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« La Cour nous invite à rétablir la légalité, mais nous estimons que si on lit de manière trop simpliste la décision de la Cour, on règlera un problème pour en créer un autre. Si disons par exemple que la Cour constitutionnelle n’a parlé que des Maires, réglons le problème des Maires, et comme certains Maires seraient déjà partis, alors faisons en sorte que ce soit juste les nouveaux Maires qui parrainent, ça veut dire les nouveaux maires parrainent, mais avec les anciens députés. La question d’égalité va toujours se poser, puisque nous avons été élus, et devons finir notre mandat au même moment, en 2026. Donc, on ne peut pas dire que les anciens députés vont parrainer avec les nouveaux maires. Il y a une solution simple. Il suffit de modifier la date de manière à ce que les nouveaux Maires ne soient installés qu’après. Ou bien de fixer une date pour les parrainages, et dire que les parrainages doivent être requis au plus tard 5 janvier par exemple. Aucun nouveau maire ne serait encore installé. Mais ça pose aussi un problème de légitimité, parce que si les députés actuels vont parrainer le 5 février, leur successeur sont connus depuis janvier, et n’attendent que leur installation, et ça veut que certains auraient perdu leur mandat, et n’ont plus la légitimité. Le peuple n’a plus renouvelé la confiance en eux. C’est pour cela que l’autre solution simple serait que rien que les nouveaux parrainent. Si on veut juste toucher au code électoral, nous pensons que c’est cela qui est un peu plus juste et qui respecte la légitimité parce que les nouveaux viennent d’être élus, et ils ont la confiance du peuple. Ils sont déjà installés, et pour cela il faut repousser le dépôt des dossiers des élections présidentielles à une date qui permet à tous les maires d’être déjà installés. Ça veut que le délai de 50 jours dont par le code électoral doit être réduit à 35 jours ou à 30 jours. Mais nous restons ouverts à tout mécanisme qui permet de respecter ceci sans fouler cela ».
Par Fanelle SOTOMEY