Nouvelle révision de la Constitution annoncée : Les Démocrates crient à un complot en préparation contre le peuple

Les présidents d’institutions au terme d’une rencontre avec le ministre Yvon Détchénou, garde des sceaux, chargé des relations avec les institutions, ont évoqué la question d’une nouvelle révision de la Constitution béninoise sous le régime du président Patrice Talon, après celle intervenue en 2019. Pour l’ancien député Guy Mitokpè, les siens du parti d’opposition Les Démocrates que président Boni Yayi, il s’agit ni plus ni moins d’un « complot en préparation contre le peuple béninois ».

Extrait de la déclaration lue par Guy Mitokpè.

« Le ministre de la justice, garde des sceaux chargé des relations avec les institutions a présidé le vendredi 22 décembre 2023, à Cotonou, une rencontre avec les présidents des institutions de la république, avec comme objectif général selon les initiateurs de la rencontre, de renforcer le dialogue entre le gouvernement et les institutions de la république a été l’occasion de révéler au grand jour, leur plan machiavélique, dont la finalité serait une énième tentative de révision de la constitution.

Au cours de ladite rencontre, Louis Vlavonou président de l’Assemblée nationale du Bénin a déclaré : « Nous qui sommes ici, nous représentant la Nation toute entière. C’est les institutions de la république et nous sommes comme une Assemblée constituante parce que ce qui se discute, et se fait ici, est au-delà de nos pauvres personnes. C’est la refonte totale de tout le système qui est en jeu ».

Cette déclaration de Louis Vlavonou montre à suffisance les vrais raisons de cette rencontre et l’objectif visé par le pouvoir de la rupture. C’est-à-dire un complot en préparation contre le peuple béninois.

Car, au regard de son rang dans la chaîne de responsabilité de notre pays, cette déclaration de Louis Vlavonou président de l’Assemblée nationale est un parjure. Et pour sa propre dignité, dans un pays qui se respecte et qui respecte ses propres valeurs, Louis Vlavonou devrait purement et simplement démissionner de la présidence de notre Assemblée nationale, ou il devrait être destitué par ses pairs pour avoir outre passer ses compétences et pour n’avoir reçu aucun mandat d’aller faire une pareille déclaration. En effet quelle disposition de notre constitution l’autorise et lui donne la légitimité d’aller parler d’une Assemblée constituante ? De quel système politique parle-t-il ? Et sur quoi se fonde-t-il pour se sentir obliger de proposer une Assemblée constituante qui se pencherait sur notre système politique ? »