Crise politique au Niger : Les leçons de Boni Yayi à la CEDEAO et aux Chefs d’Etats africains.
L’ancien Président de la Republique du Bénin, Boni Yayi donne de la voix au sujet de la crise nigérienne. A travers un post sur sa page Facebook ce mercredi 30 août 2023, l’homme condamne le coup d’Etat contre le régime du président Bazoum mais invite la CEDEAO et les Chefs d’États à prendre de la hauteur en écoutant la voix du peuple.
A travers son message, Boni Yayi explique que la recrudescence des coups d’Etat militaire est la résultante du non respect de la démocratie, des élections et de l’État de droit. << Nous avons besoin de continuer d’asseoir dans nos pays et notre sous région, une gouvernance de paix dépouillée de toutes sortes d’exclusions politiques. Institutionnelles, électorales, économiques, sociales et sécuritaires >> a-t-il souligné. Pour l’ancien président, la CEDEAO doit affirmer son leadership en matière de respect les principes fondamentaux de la charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance afin de prendre en compte les intérêts et la survie des populations.il en appelle au dialogue et à une solution diplomatique négociée. << Le Dialogue et la diplomatie doivent primer sur l’option guerrière…Il est évident qu’une telle intervention donnerait lieu à l’affrontement entre nos États, nos peuples, entraînant la fragilisation de nos économies et finalement la dislocation de la CEDEAO. Nous devrions absolument éviter cela afin de préserver la mémoire des Pères fondateurs de la CEDEAO >> poursuit Boni Yayi.
Yayi plaide pour l’annulation des sanctions économiques et l’ouverture des frontières
La crise politique au Niger ne fait qu’accentuer la misère de la population. C’est ce que pense Boni Yayi qui invite les responsables africains à tous les niveaux et singulièrement les Chefs d’État de la CEDEAO à se souvenir que ce fut en 1885 à la Conférence de Berlin que l’Afrique a été partagée. Ceci dans une résistance farouche grâce aux héros Almamy Samory Touré, Bio Guerra, Kaba et Behanzin, imposant alors les frontières actuelles. << Je souhaite pour des raisons humanitaires avec toute la solennité requise l’ouverture de toutes les frontières fermées aujourd’hui ainsi que la levée des sanctions économiques, monétaires et financières qui ciblent directement nos peuples fragilisés et innocents dans cette affaire >> a-t-il conclu.