Etats-Unis/ Présidentielle de 2020 : Donald Trump inculpé pour tentatives d’inverser le résultat  

Etats-Unis/ Présidentielle de 2020 : Donald Trump inculpé pour tentatives d’inverser le résultat  

L’actuel favori des primaires républicaines est inculpé de « complot à l’encontre de l’Etat américain », entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux. Le procureur spécial Jack Smith demande un « procès sans délai ».

Donald Trump a été inculpé, mardi 1er août, pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection présidentielle de 2020, l’accusation la plus grave à peser contre l’ex-président déjà doublement poursuivi au pénal. Le grand favori des primaires républicaines pour l’élection de 2024 est inculpé de « complot à l’encontre de l’Etat américain », entrave à une procédure officielle et atteinte aux droits électoraux après une enquête supervisée par le procureur spécial Jack Smith, spécialiste de la lutte contre la corruption. « Malgré sa défaite, l’accusé était déterminé à rester au pouvoir.

Par conséquent, durant plus de deux mois, après le scrutin du 3 novembre 2020, l’accusé a diffusé des mensonges selon lesquels il y avait eu des fraudes ayant modifié le résultat et qu’il avait en fait gagné », relève l’acte d’accusation. « Ces allégations étaient fausses et le prévenu savait qu’elles étaient fausses, peut-on y lire. Mais le prévenu les a répétées et les a largement diffusées malgré tout. » Le procureur spécial dit vouloir un « procès sans délai ».

Mardi après-midi, peu avant l’annonce, Donald Trump avait affirmé sur sa plateforme Truth Social s’attendre à une inculpation imminente, en accusant le procureur spécial de vouloir entraver sa campagne pour 2024.

« Election pipée et volée »

« On me dit que Jack Smith-le-cinglé, pour interférer dans l’élection présidentielle de 2024, va lancer une nouvelle inculpation bidon de votre président préféré – moi – à 17 heures [23 heures en France], a-t-il écrit. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait il y a deux ans et demi ? Pourquoi ont-ils attendu si longtemps ? Parce qu’ils voulaient que ça arrive en plein dans ma campagne. »

Donald Trump avait annoncé, le 18 juillet, avoir reçu une lettre du procureur l’informant qu’il était visé personnellement par l’enquête fédérale sur l’assaut du Capitole à Washington, le 6 janvier 2021. « Jack Smith, le procureur cinglé du ministère de la justice de Joe Biden, a envoyé une lettre (…) indiquant que je suis la CIBLE de l’enquête du grand jury sur le 6 janvier », avait-il écrit sur son réseau, Truth Social.

Le candidat à l’élection présidentielle de 2024 est déjà inculpé par la justice dans l’affaire des documents confidentiels de la Maison Blanche et pour des paiements suspects à une ancienne star du porno.

Donald Trump avait écrit sur Truth Social avoir « le droit de contester une élection dont [il est] convaincu qu’elle a été pipée et volée ». Le milliardaire a en outre assuré qu’il était visé en raison de l’élection présidentielle à venir.

Dans son texte, l’ancien président de 77 ans avait qualifié cette enquête de « chasse aux sorcières », de nouvelle « interférence électorale » et d’« utilisation politique » de la justice. « Rien de tel n’est jamais arrivé dans notre pays », avait-il également estimé.

Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans de Donald Trump avaient semé le chaos et la violence dans le Capitole, à Washington, temple de la démocratie américaine, au moment où les élus certifiaient la victoire de son rival, Joe Biden, à la présidentielle de 2020.

« Failli à son devoir de commandant en chef »

Plusieurs milliers de partisans de Donald Trump ne reconnaissant pas la victoire de Joe Biden avaient tenté d’empêcher le Congrès de certifier le résultat de l’élection présidentielle de novembre 2020. Plus de 1 000 personnes ont été inculpées depuis pour leur implication dans cet assaut, dont des membres de groupes d’extrême droite qui ont été condamnés pour complot séditieux.

Les incidents sont survenus peu après que Donald Trump a exhorté dans un discours ses partisans à « se battre comme des diables » pour « empêcher le vol » de l’élection présidentielle. Une commission parlementaire, dissoute au début de l’année 2023 par la nouvelle majorité républicaine, avait enquêté sur le rôle de l’ancien président ce jour-là. Lors d’auditions très médiatisées, ce panel à majorité démocrate a affirmé qu’il avait chauffé ses partisans à blanc et « failli à son devoir de commandant en chef » pendant l’assaut.

Dans son rapport final, rendu public en décembre 2022, la commission a estimé que Donald Trump ne devrait jamais pouvoir occuper de nouvelles fonctions publiques. Ses membres ont aussi recommandé que des poursuites pénales soient lancées contre lui par la justice fédérale, notamment pour appel à l’insurrection.

Cette enquête s’ajoute à d’autres procédures judiciaires engagées contre Donald Trump, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024 et actuel favori de la course à l’investiture du Parti républicain.

Jack Smith est aussi à la tête de l’enquête sur les conditions dans lesquelles Donald Trump a conservé des documents confidentiels après son départ de la Maison Blanche en janvier 2021 puis a tenté d’empêcher le gouvernement pour récupérer ces documents.

Source : Le Monde avec AFP

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