Judo : Teddy Riner sacré champion du monde pour la onzième fois
Le Français Teddy Riner a remporté son onzième titre mondial, samedi dernier, lors des Championnats du monde de judo à Doha. Le judoka Teddy Riner a été sacré champion du monde des plus de 100 kg, samedi 13 mai, à Doha, décrochant à 34 ans un onzième titre mondial à un peu plus d’un an des Jeux olympiques de Paris. Il n’avait plus participé à ce rendez-vous depuis son dixième sacre en 2017. « J’espère vraiment que ça paiera à Paris-2024 mais ça ne peut que payer quand on fait des journées comme ça », a réagi le Français. « Ça faisait longtemps que je n’avais pas entendu une Marseillaise sur un podium mondial, ça fait du bien. » Six ans après sa dernière apparition sur la scène planétaire, Teddy Riner se présentait au Qatar avec l’envie de se tester au contact des meilleurs judokas. Au terme de six combats et plus de 28 minutes cumulées passées sur les tatamis, selon le Monde.
Le Guadeloupéen a battu en finale le Russe Inal Tasoev, qui concourait sous drapeau neutre, s’imposant par waza-ari au cours de la prolongation. Avec ce titre, il apporte à la France un deuxième titre dans cette édition des mondiaux après celui de Clarisse Agbégnénou en moins de 63 kg, et au total une septième médaille.
« Ce waza-ari à la fin, il fait plaisir », a soufflé Teddy Riner, qui n’était, selon son entraîneur, qu’à 60 % de ses capacités. Pour s’en sortir, le judoka français a surtout fait appel à ses ressources psychologiques, a-t-il révélé. « Je crois que c’est une des plus grosses journées de toute ma carrière. Pas de rythme de toute la journée, du coup, qu’est-ce qu’on utilise ? Le mental, il ne reste plus que ça. »
« Le corps est en alerte rouge. Donc quand le judo, les sensations ne sont pas là, il faut faire appel au mental. Le cerveau guide le reste. »
Le Français s’était pourtant montré impressionnant en demi-finale en expédiant en moins de trente secondes le Tadjik Temur Rakhimov, numéro un mondial de la catégorie.
Au tour précédent, il est sorti vainqueur du combat tant attendu contre le Japonais Tatsuru Saito, 1,91 m pour 165 kilos et vice-champion du monde. S’il n’a pas réussi à marquer, il a fini par faire craquer la nouvelle sensation nippone aux pénalités après 3 min 40 de prolongation.