Mali : Le référendum sur la Constitution fixé au 18 juin
Au Mali, la junte au pouvoir a annoncé, dans un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le vendredi 5 mai, que la date du e18 juin st fixée pour la tenue du référendum sur la nouvelle Constitution. « Le collège électoral est convoqué le dimanche 18 juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national et dans les missions diplomatiques et consulaires de la République du Mali à l’effet de se prononcer sur le projet de Constitution », indique un décret lu à la télévision nationale par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maïga. Selon ledit décret, les membres des forces de sécurité voteront par anticipation le 11 juin. Il s’agira pour les électeurs de répondre par oui ou non, pour donner leurs avis sur le projet de Constitution. Ce référendum est la première étape validée par le vote d’un calendrier de consultations et de réformes que les colonels ont eux-mêmes communiqué et qui doit aboutir à des élections en février 2024. Cela en vue d’un retour des civils aux affaires. Dans ce projet de constitution, la langue française reléguée à « langue de travail », alors que, dans la constitution en vigueur, elle est la langue officielle. Il faut noter que la Cédéao, confrontée depuis le premier putsch des colonels maliens en août 2020 à une série de coups de force dans la sous-région, avait pris ces mesures de rétorsion en janvier 2022 quand les militaires envisageaient de se maintenir jusqu’à cinq ans.
A ce référendum, les électeurs auront le choix entre un bulletin blanc pour le oui et rouge pour le non, stipule le décret. La campagne s’ouvrira le 2 juin à 0 h (locales et GMT) et s’arrêtera le 16 juin à minuit. « La date butoir reste la date que nous avons pu négocier avec la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) et le chef de l’État tient fermement au respect de cette date » de 2024, avait dit le colonel Maïga en officialisant le report du référendum en mars dernier.
Le calendrier élaboré par la junte et l’engagement pris par elle de céder la place en mars 2024 après des élections en février avaient convaincu la Cédéao en juillet 2022 de lever un lourd régime de sanctions commerciales et financières infligé au Mali, pays pauvre et enclavé, en proie au marasme économique en plus de l’insécurité.